Thérapie

Il faut d'abord que je me sente concerné.
 
Cela s'adresse à moi si je ressens un mal être, un stress, une angoisse dans ma relation aux autres (il me tape sur les nerfs, mon chef me panique), à mon environnement (je ne supporte plus où je suis), à moi-même (je suis mal dans ma peau, je ne peux pas me sentir). Où alors mon corps trinque (le fameux "mais c'est dans la tête") alors que j'ai pourtant mal au dos, à la tête et même qu'hier j'ai fait une chute dans l'escalier.
 
Comment faire?
 
La thérapie, c'est un peu comme une grande enquête, un cluedo dans mon psychisme. Je suis confronté à un agresseur que je ne peux identifier et qui se planque au plus profond de moi. Il me mène par le bout du nez  et il me faut le trouver pour aller mieux.
Pourtant tout un faisceau d'indices sont à ma portée: rêves, lapsus, actes manqués, comportements à risques, somatisation. Encore faut-il que je puisse les détecter, les reconnaître comme m'appartenant et que j'en comprenne leur sens. Bref, je suis un novice dans ce domaine.
 
Le thérapeute.
 
Rompu aux enquêtes de terrain, il propose de me seconder pour décrypter tous ces signes qui pour moi ne sont pas encore interprétables. De plus, lui n'a pas le nez dans le guidon et n'a aucun jugement de valeur.
 
Son rôle est de me dire: "Stop, ce que tu viens de dire ou faire peut être intéressant pour notre enquête" et de me proposer quelques hypothèses.
 
A moi d'en faire quelque chose, de rassembler les éléments du puzzle pour mieux cerner ce gêneur enfoui au profond de moi-même et le confondre.
 
L'expérience s'acquière au cours des séances. Je deviens moi-même un expert et ne me laisse plus berner par lui. Cela me permet de lui "clouer le bec", de le menotter plutôt que d'être menotté et d'envisager d'autres solutions pour cheminer sans me sentir en danger.